Covid-19, the thyroid and the pituitary — The real state of play - 23/04/22
Covid-19, thyroïde et hypophyse... la réalité des faits !
Abstract |
Thyroid and pituitary disorders linked to the coronavirus SARS-CoV-2, responsible for the COVID-19 epidemic, are mainly due to direct infection of the endocrine glands by the virus and to cell damage induced by the immune response. The two most frequent thyroid complications of COVID-19 are low T3 syndrome, or “non-thyroidal illness syndrome” (NTIS), and thyroiditis. Studies among in-patients with COVID-19 have shown that between one out of six and half of them have a low TSH level, related to NTIS and thyroiditis, respectively, sometimes found in the same patient. In NTIS, the decrease in free T3 concentration correlates with the severity of the infection and with a poor prognosis. Assessment of thyroid function in patients after a COVID-19 infection, shows normalization of thyroid function tests. Thyroiditis linked to COVID-19 can be divided into two groups, which probably differ in their pathophysiology. One is “destructive” thyroiditis occurring early in infection with SARS-CoV-2, with a severe form of COVID-19, usually observed in men. It is often asymptomatic and associated with lymphopenia. The other is subacute thyroiditis occurring, on average, one month after the COVID-19 episode, usually in clinically symptomatic women and associated with moderate hyperleukocytosis. Post-infection, one quarter to one third of patients remain hypothyroid. An Italian study demonstrated that low TSH in patients hospitalized for COVID-19 was associated with prolonged hospitalization and a higher mortality risk. Pituitary diseases associated with SARS-CoV-2 infection are much rarer and the causal relationship more difficult to ascertain. Several cases of pituitary apoplexy and diabetes insipidus during COVID-19 infection have been reported. Hyponatremia occurs in 20–50% of patients admitted to hospital for COVID-19. The prevalence of the syndrome of inappropriate antidiuretic hormone secretion (SIADH) amongst these hyponatremic cases is difficult to determine. These endocrine complications may influence the prognosis of infection with SARS-CoV-2. Although they rarely require specific treatment, it is important that endocrinologists recognize them to ensure appropriate management, particularly in the acute phase.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Résumé |
Les atteintes thyroïdiennes et hypophysaires liées au coronavirus SARS-CoV-2, responsable de l’épidémie de COVID-19, tiennent principalement à une infection directe de la glande endocrine par le virus et à des lésions cellulaires induites par la réponse immunitaire. Sur le plan thyroïdien, les deux complications les plus fréquentes du COVID-19 sont le syndrome de basse T3 ou « Non-Thyroidal Illness Syndrome (NTIS) » et des thyroïdites. Selon les études, un patient sur six à un patient sur deux hospitalisé pour un épisode de COVID-19 a une TSH basse, le NTIS et la thyroïdite étant parfois associés chez un même patient. Dans le NTIS, la diminution de la concentration de T3L est corrélée à la sévérité de l’infection et au mauvais pronostic. Une évaluation de la fonction thyroïdienne des patients à distance de l’épisode de COVID-19 montre une normalisation. Les thyroïdites associées au COVID-19 se divisent en deux groupes, dont la physiopathologie est probablement différente. D’une part, des thyroïdites destructrices, survenant précocement au cours de l’infection par le SARS-CoV-2, en général chez des hommes avec une forme sévère de COVID-19 ; elles sont souvent asymptomatiques, associées à une lymphopénie. D’autre part, des thyroïdites subaiguës, survenant en moyenne un mois après l’épisode de COVID-19, en général chez des femmes, symptomatiques sur le plan clinique, associées à une hyperleucocytose modérée. À distance de l’infection, un quart à un tiers des patients sont en hypothyroïdie selon les études. Une étude italienne a montré qu’une TSH basse était associée à des hospitalisations plus longues et à un plus grand risque de mortalité chez les patients hospitalisés pour un épisode de COVID-19. Sur le plan hypophysaire, les atteintes au cours d’une infection par le SARS-CoV-2 sont bien plus rares et le lien de cause à effet plus difficile à établir. Quelques cas d’apoplexie hypophysaire et de diabète insipide survenant au cours d’un épisode de COVID-19 ont été rapportés. Une hyponatrémie est présente chez 20 à 50 % des patients hospitalisés pour un épisode de COVID-19. La prévalence du SIADH (syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone anti-diurétique) parmi ces hyponatrémies est difficile à déterminer. Ces complications endocriniennes peuvent influencer le pronostic de l’infection par le SARS-CoV-2. Bien qu’elles nécessitent rarement un traitement spécifique, il est important que les endocrinologues les reconnaissent, pour assurer une prise en charge adaptée, en particulier à la phase aiguë.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Keywords : SARS-CoV-2, COVID-19, Thyroid, Pituitary, Low T3 syndrome, Thyroiditis, Graves’ disease, Pituitary apoplexy, Hypophysitis
Mots clés : SARS-CoV-2, COVID-19, Thyroïde, Hypophyse, Syndrome de basse T3, Thyroïdite, Maladie de Basedow, Apoplexie hypophysaire, Hypophysite
Esquema
☆ | This paper was produced with institutional support provided by Ipsen Pharma, the first author having been a participant in Must de l’Endocrinologie 2021. |
Vol 83 - N° 2
P. 103-108 - avril 2022 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.